La colline sans oiseaux - 14 mois à Buchenwald de Jean Puissant







  • Broché: 233 pages
  • Editeur : Editions du Félin (27 octobre 2017)
  • Collection : LIBERTE ET MEMO













♦ Résumé ♦


     "En écrivant ce livre, j'ai fait le serment d'apporter un témoignage sincère. J'ai préféré ne pas tenir compte de certains renseignements dont je n'étais pas sûr. J'ai pu me tromper ; je n'ai pas menti." Jean Puissant - mai 1945. Immédiatement après sa libération, les chairs encore meurtries et les souvenirs brûlants, Jean Puissant couche sur papier le témoignage glaçant de ses 14 mois d'horreur durant lesquels il fut incarcéré au bloc des invalides du Petit Camp de Buchenwald, en compagnie notamment de Jacques Lusseyran. On assiste à la lente désagrégation du courage de ces malheureux, épuisés par la peur, les coups, la faim, le froid, la fatigue, la maladie, le désespoir et surtout la mort qui rôde, partout, dans chaque recoin, à chaque instant. Ces malheureux dont l'unique but est de "durer et non de vivre". Monde étrange où les héros qui ont oublié jusqu'à leur idéal sont mêlés à des prisonniers de droit commun, agonisants d'angoisse. Tableaux effrayants que ces loques humaines qui se tuent pour une assiette de soupe, se ruent pour lécher des immondices. Ils étaient des hommes et, dépouillés de toute humanité par les nazis, sont devenus pareils à des fauves. Pourtant, au milieu de cet enfer, il y a ceux qui refusent de mourir, qui ne se veulent pas avilis et lâches, qui tiennent tête envers et contre tout, dressés contre leurs bourreaux comme contre leur propre faiblesse. Ils se réunissent pour discuter, organisent des concerts, des chorales, créent des bibliothèques. Ils se lient d'amitiés solides qui leur deviennent plus nécessaires que le pain quotidien et cimentent la communion d'une commune misère. Le livre de Jean Puissant est parfois brutal, insupportable, écrit si vite après la libération des camps qu'il n'a pas toujours le recul nécessaire mais il a le mérite d'être sincère, il ne ment jamais.





♦ Avis ♦

     C'est toujours bizarre de dire ça, mais tout ce qui concerne la seconde guerre mondiale me passionne. Alors quand j'ai vu que ce roman traitant des camps de concentrations, en l’occurrence celui de Buchenwald ici, je n'est pas hésité une seconde pour essayer d'obtenir ce roman. Et j'en remercie Babelio et les éditons du Felin pour l'envoi de ce bouquin.

     J'ai beaucoup aimé ma lecture malgré que l'auteur y dépeint toute l'horreur vécut dans ce camp de concentration. La colline sans oiseaux, c'est l'histoire de Jean Puissant, résistant, qui fut arrêté avec ses amis et transporté à Buchenwald. Il nous y raconte son quotidien fait de privations et d'horreurs.

     Durant ses 14 mois d'enfermements, l'auteur décrit parfaitement bien l'environnement dans lequel lui et les autres prisonniers vivent ou tentent de survivre car la malnutrition et les maladies font des ravages et les morts se comptent par milliers. Malgré toute les difficultés possibles, Jean Puissant trouve des petits moments de 'joies' en compagnie de ses amis même si pendant ces longs mois, beaucoup perdent la vie.

     Le texte est bouleversant et souvent dur. La réalité est là. L'auteur ne passe pas par quatre chemins pour nous dire clairement les choses. La mort fait partie intégrante du camp.

     En bref, ce roman est criant de vérité. On ressent toutes les émotions en lisant ce récit. La peur, la tristesse, le dégoût mais aussi l'espoir, quand peu à peu les nouvelles se font un peu plus rassurantes concernant une éventuelle libération.  La colline sans oiseaux est à lire pour les passionnés de cette époque mais pas seulement. Ce livre doit être lu de tous pour ne jamais oublier ce qu'ont étés les camps de concentrations et l'inimaginable horreur que les prisonniers ont vécus... Jean Puissant relate ici avec dignité ce que fut sa vie de déporté.












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